Interview with Catherine Berry author of “But you are in France Madame”.
This is an interview with Catherine Berry who is the author of the book titled “But you are in France Madame” . Her book talked about the journey of an Australian family living in France for over 3 years. They immersed themselves in the language and the culture of that country with all the joy and challenges that this trip brought them.
Entretien (interview) avec Catherine Berry
“But you are in France Madame”
This is an interview about the book and what inspired her to write the book, ”But you are in France Madame” written by Catherine Berry an Australian author.
TRANSCRIPT:
LISE MARIANO : Bonjour Catherine
LISE MARIANO : Catherine Berry est l’auteure du livre » But You are in France Madame » et j’ai le plaisir de pouvoir discuter de son livre avec elle.
LISE MARIANO : Ma première question est qu’est- ce qui vous a inspiré à vouloir partir en France avec votre famille?
CATHERINE BERRY : Merci Lise de cette invitation. C’est un plaisir de pouvoir vous parler de notre aventure française. Énormément de choses ont sans doute inspiré le choix de mon mari et moi mais c’est possible que tout ait commencé à l’âge de 12 ans lors de mon premier cours de français au collège. J’étais une élevé sérieuse et il se peut qu’au début je fusse motivée plutôt par un désir de bien réussir mes épreuves/avoir de bonnes notes. Peu à peu une vraie fascination pour toute chose française s’est développée. Je suis toujours éblouie par ce qui est derrière les lettres, les mots et les phrases: mais pouvoir parler une autre langue n’est pas que la capacité de dire, de communiquer, c’est la possibilité de voir le monde différemment et d’entretenir plus profondément avec des gens. Je suis devenue prof de français et j’adorais ce métier mais quand mes enfants sont nés les frais de scolarité et de crèche ici en Australie sont devenus trop importants par rapport à mon salaire d’enseignante alors j’ai démissionné et j’ai commencé à donner des cours particuliers chez nous. C’est là qu’une série de coïncidences nous ont menés à une vie quasi française à Melbourne (où on vivait) et on a flirté avec l’idée d’une vraie vie française.
LISE MARIANO: Vous êtes partis avec votre mari et trois jeunes enfants est ce que ça a été une grande décision?
CATHERINE BERRY : En fait, je ne me rappelle pas le moment précis où nous avons décidé de partir mais je suis convaincue que l’idée de tenter une telle expérience et de vivre différemment faisait partie de notre vie de couple alors finalement, oui, ‘grande’ dans le sens de la réalisation des possibilités que la décision nous engendrait. Il n’y a pas de doute que les préparatifs ont été longs et compliqués et une fois la décision prise nous étions loin d’être prêts à partir…il fallait procurer nos passeports (italien et britannique), choisir une région/une ville, inscrire nos enfants dans des écoles, trouver un logement, mettre de côté de l’argent pour payer notre voyage et notre vie française, mettre notre maison australienne en location, informer tout le monde (écoles, amis, banques, assurances et j’en passe) de notre intention de partir, acheter des valises assez légères pour pouvoir maximiser notre franchise de bagages... la liste était longue!
LISE MARIANO: Vous y êtes allés pour combien de temps? Vous y êtes allés plus longtemps que prévu je crois?
CATHERINE BERRY : Mon mari a pris une année sabbatique et à tout notre entourage nous avons dit que l’on partait un an…mais une fois arrivée, on savait qu’un an ne suffirait pas alors mon mari a commencé à travailler à son compte qui nécessitait de longues périodes d’absence en Australie. Finalement on est resté 3 ans et demi mais on n’a jamais eu l’année ensemble et sans travail dont on avait rêvé.
LISE MARIANO Vous avez choisi de vivre à Annecy pour une raison en particulier?
Catherine : Quel dilemme, choisir où vivre en France! On avait l’embarras du choix. On avait tout de suite écarté Paris mais on ne voulait pas non plus habiter dans un tout petit village isolé. Grâce à un coup de chance on consultait ensemble le ‘Lonely Planet Guide’ quand il s’est ouvert à Annecy. En lisant des montagnes, du lac, de sa proximité à un aéroport international (pour tous les amis australiens que l’on attendait!) ET la possibilité de faire de ski…on était conquis.
LISE: Vous avez aussi acheté une maison dans les alpes je crois et que vous louez à des gens? Vous pouvez nous expliquer.
CATHERINE :Après nos 3 ans et demi nous sommes retournés en Australie mais mon cœur est resté en France. Honnêtement, malgré la beauté de Sydney j’étais un peu déprimée; impossible pour moi de tourner la page. Y vivant (en France) on avait déjà fait des visites aux maisons à vendre et on connaissait très bien l’endroit où on voulait acheter alors j’ai continué mes recherches depuis l’Australie. Le jour où nous sommes retournés en France pour signer l’acte de vente j’étais aux anges. Irréaliste, rêveuse, irresponsable-qui sait? Le côté pratique est que pour financer cet achat il fallait la mettre en location saisonnière. Vos élèves peuvent la trouver sur Internet en tapant ‘ourfrenchvillagehouse’.
LISE: Comment s’est passé votre adaptation et celle de votre famille à la vie en France?
CATHERINE BERRY: Les premiers mois étaient intenses. J’étais la seule à parler français et on ne connaissait personne. Sur place il n’y avait pas de famille, pas de réseau, pas de collègues de travail et on ne comprenait pas beaucoup de petites choses (comment commander et utiliser les tickets de cantine, comment obtenir un justificatif de domicile, l’obligation pour les enfants de porter des chaussons en classe… même les supermarchés, les produits, les salutations, les relations parents-prof …étaient différents et surprenants).
LISE MARIANO : J’ai lu des passages intéressants dans votre livre sur la vie à l’école, visites chez le médecin, la vie à la campagne. Est-ce qu’il y a des évènements amusants ou intéressants que vous aimeriez partager?
CATHERINE BERRY : En fait le titre de mon livre est le résultat d’un de ses moments. Je vous raconte…ma fille venait de commencer au collège où elle était passée d’un seul instituteur à plusieurs profs qui ne la connaissaient pas et qui ne savaient pas que le français n’était pas sa langue maternelle. Alors, un de ses devoirs a reçu un commentaire un peu juste et j’ai pris RDV avec le prof pour lui expliquer sa situation. En arrivant ensemble dans la salle de réunion je me suis présentée et a ensuite commencé un assez long discours (nous étions australiens et patati et patata). Fini, il m’a regardé quelques secondes, s’est calé super lentement dans son fauteuil et d’un air surpris m’a répondu ‘Mais vous êtes en France, Madame’. En somme, cette phrase résumait parfaitement nos 3 ans et demi- c’était notre choix d’être en France…et il m’est revenue quand je cherchais le titre de mon livre.
LISE MARIANO :Vous avez un ou des souvenirs mémorables de votre séjour?
CATHERINE BERRY: La vie familiale que nous avons créée restera pour toujours le souvenir le plus précieux pour moi. Nous avons vécu quelque chose d’authentique, de difficile, de merveilleux…quelque chose d’inoubliable.
LISE MARIANO: Ma dernière question est où peut- on acheter votre livre? C’est une question qu’on m’a posée.
CATHERINE BERRY :Le plus simple serait de l’acheter sur Amazon en tapant ‘But you are in France, Madame’. Il est disponible en livre de poche et en version numérique. Autrement, je vous laisse mon adresse mail pour des contacts éventuels (cb222@me.com).
LISE MARIANO: Merci beaucoup de m’avoir accordé cet entretien et je dois vous dire que votre livre va surement intéresser beaucoup de gens qui veulent passer du temps en France.
CATHERINE BERRY :Merci à vous, Lise.
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